Adoption de la Franchise Participative : Une Évolution Controversée

La franchise participative offre des avantages financiers et une sécurité accrue, mais elle soulève également des questions importantes sur l'indépendance et le contrôle au sein du réseau de franchise.

Adoption de la Franchise Participative : Une Évolution Controversée

Certaines entreprises adoptent la franchise participative comme solution aux difficultés de financement des franchisés, tout en garantissant la pérennité du réseau. Cependant, ce modèlecomplexe engendre une dépendance accrue et un contrôle renforcé sur les points de vente, réduisant ainsi la libertédes franchisés. Cette évolution remet en question le concept traditionnel de franchise, basé sur l'indépendance mutuelle des parties. Quelles conséquences découle-t-il de ce modèle hybride entre franchise et succursalisme ?

Franchise et pacte d’actionnaires : Alliance robuste

Certaines chaînes, notamment dans la distribution alimentaire, adoptent souvent la franchise participative de manière systématique pour maintenir le contrôle sur les franchisés et garantir la gestion des emplacements, parfois également par le biais de la location-gérance. Cependant, selon le code de déontologie européen, la franchise est définie comme une collaboration étroite entre des entreprises qui sont juridiquement et financièrement indépendantes. Dans le cas d'une franchise participative, le franchiseur devient associé, ce qui entraîne une perte significative d'indépendance pour l'entreprise franchisée.

Dans le cadre d'une franchise participative, il est crucial de maintenir une distinction nette des responsabilités en matière de gestion d'entreprise. Le franchisé doit conserver le contrôle total sur la stratégie et les opérations quotidiennes de la société. Toutes les modalités concernant la participation du franchiseur doivent être précisément définies dans le pacte d'actionnaires annexé au contrat de franchise. Ce document doit inclure des informations détaillées sur les conditions de sortie du franchiseur du capital ainsi que sur les conditions de rachat des parts du franchisé. De cette manière, les intérêts du franchisé et du franchiseur associé peuvent être alignés de manière optimale tout au long de la durée du contrat participatif.

Naturellement, le franchiseur assume des risques financiers en participant au capital, bien que sa part dans le financement total soit souvent inférieure à celle de sa participation dans le capital social. Plusieurs solutions sont envisageables pour gérer cette dynamique.

Les comptoirs de la bio est une enseigne qui applique la franchise participative

Objectif du franchiseur : assurer la durabilité de son réseau

L'objectif initial consiste à assurer la longévité du réseau, surtout dans les secteurs où le choix des emplacements revêt une importance capitale. En investissant comme actionnaires dans les entreprises de leurs franchisés, les franchiseurs monopolisent les meilleurs emplacements, une pratique observée notamment dans certaines grandes enseignes de distribution alimentaire. Cependant, cette approche risque de dénaturer le concept même de franchise et d'indépendance, augmentant ainsi le risque d'invalidation ou de réévaluation des contrats.

Certains franchiseurs voient également cela comme une opportunité d'assister des candidats particulièrement talentueux qui ne parviennent pas à atteindre le montant d'investissement requis.

Il est essentiel de définir clairement l'objectif de cette participation afin de mettre en place un fonctionnement spécifique, viable. Il est crucial que tous les détails soient précisément stipulés, car le franchiseur détient un droit de contrôle sur la franchise en tant qu'actionnaire, tout en respectant la gestion quotidienne du point de vente. Cette approche ne peut réussir que si les deux parties partagent des objectifs communs et reçoivent une rémunération conforme aux conditions convenues mutuellement et inscrites dans un contrat signé.

Pour le franchisé : un soutien financier

Dans de nombreux cas, cela permet au franchisé de compenser un manque de fonds propres pour son projet de franchise, car le franchiseur, en tant qu'actionnaire, investit dans l'opération. Cependant, parfois cela lui est présenté comme une condition indispensable pour adopter un nouveau concept et moderniser son magasin.

Quelle est votre position à ce sujet ?


La rédaction d’AfriqueFranchise.com